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dimanche 24 janvier 2010

J'AIME LES ALGONQUINS! JE SUIS ALGONQUIN DE COEUR!

J'ai publié ce texte lors de la campagne électorale en vue de l'élection fédérale d'octobre 2008. J'étais alors sur le bulletin de vote, comme candidat indépendant dans la circonscription d'Abitibi-Témiscamingue.

''J’ai un aveu à vous faire. J’aime les Algonquins! Je sais qu’ils ont la réputation de toujours voter libéral. Je dis ça parce que j’écris présentement sur mon site qui en est un politique. Je m’en fous. Mon cœur est avec eux, il l’a toujours été et il le sera toujours. C’est une histoire d’amour. Et ça, c’est incontrôlable.
Si j’étais élu, le mardi 14 octobre prochain, je les servirais comme je servirais sans distinction toute la population de l’Abitibi-Témiscamingue. Il n’y aurait plus de couleur. Ou plutôt, il y aurait toutes les couleurs.
Le penchant favorable que le "Blanc" que je suis a pour les "Peaux Rouges" (ce drôle de nom vient du fait qu'ils se ''maquillaient", dit-on, avec de l'ocre, mais moi je dirais que c'est tout simplement parce qu'il était grillés parce que vivant beaucoup dehors et qu'au fil des millénaires une pigmentation s'est implantée à demeure) de notre belle grande région a commencé quand j’étais enfant, alors que je demeurais à Belleterre. Quand je me suis réveillé à la vie, j’ai vite constaté qu’il y avait des Amérindiens dans ma petite ville et qu’elle était autant leur ville qu’à moi. Ils étaient différents de moi. J’étais différent d’eux. On appelait alors la troisième avenue la rue des Indiens. C’est surtout là qu’ils habitaient. C’était dans les années 1960. Je suis né en 1957.
Que de propos racistes j’ai entendu depuis longtemps. Que de violence j’ai vu commettre à l’encontre de représentants des Premières Nations. J’ai aussi vu l’inverse parfois. Tant pour les Blancs comme pour les autochtones, l’alcool était évidemment toujours en cause. L'intoxication à toujours fait des malheurs. Sans cela, pas de problème.
Les Algonquins sont des gens naturellement bons. Les ''Peaux blanches'' aussi me direz-vous. Mais c'est particulier chez eux. Je me souviendrai toujours du jour où, en 1984, on venait de longer le lac Simard depuis la rivière Outaouais jusqu’à l’embouchure de la rivière Winneway. Il pleuvait. Il n’avait cessé de pleuvoir et de venter. Heureusement, il faisait doux. C’était en été. On était néanmoins rendus pas mal au bout du rouleau, n’ayant jamais pu arrêter depuis notre sortie de la rivière Outaouais et notre entrée dans le lac Simard. À un moment donné, on est arrivé à une pointe où il y avait un attroupement d’Algonquins. Ils se sont empressés de nous indiquer un endroit non loin de là où on allait pouvoir se mettre à l’abri. Et ils étaient prêts à nous accueillir. Ils avaient le souci de nous venir en aide. "Tout droit, par là", disaient-ils. Il y avait une cabane, leur cabane, et nous avons été bien contents de nous y retrouver. Notre parcours depuis Rouyn-Noranda allait finir au pied du barrage de la centrale hydroélectrique de Winneway, le lendemain.
J’ai deux cousins qui ont du sang algonquin. Leur père est au quart Algonquin. Eux le seraient donc au huitième? Ça me fait rire, parce que Martin ressemble tellement à un Algonquin malgré toutes ces générations qui le séparent du 100 % Algonquin. Un jour, il est allé en Floride et une Indienne de là-bas lui a tapé sur l’épaule dans une salle de billard et lui a dit, en anglais,"Hé! T’es Indien toi!"
Je pense toutefois qu’être Algonquin est plus une affaire d’esprit que de sang. C’est un peu comme dans l’Église universelle (catholique). On a appris que l’esprit est plus fort que le sang.

ALGONQUIN DE COEUR
Ainsi, j’aimerais lancer le projet Algonquin de Cœur. Celui qui y adhèrerait s’engagerait, parce qu’il aurait donné son cœur aux Algonquins, à tout faire pour que ces derniers soient heureux. Ça pourrait prendre une multitude de formes. La première forme serait cependant qu’il n’y aurait plus de mal véhiculé à propos d’eux, en pensée, en paroles, en actions, en omissions. Quand je pensais à cela, je me disais, faudrait-il, dans une pareille affaire, que ce soit un chef algonquin ou je ne sais qui qui devrait proclamer quelqu'un Algonquin de cœur. Peut-être. Après tout, on ne se baptise pas soi-même. Mais nos décisions sont toujours personnelles. Quoi qu’il en soit, je lance l’idée du mouvement des Algonquins de Cœur. Parce qu'ici en Abitibi-Témiscamingue, ce sont eux, les Inicinabe. Et ça n’a rien à voir avec la politique. C’est normal que nos frères algonquins votent "Rouge", affirme le "Visage pâle". Mais là, il va falloir qu'ils votent indépendant. Ha ha. J'espère que les Blancs seront nombreux à avoir un préjugé favorable envers ceux qui nous ont accueillis et nous ont fait confiance, au contact, en 1534, ceux dont les ancêtres sont arrivés peu après le retrait du grand glacier continental, il y a plusieurs milliers d'années, en provenant, dit-on, d'un secteur de la Mongolie occupés par des gens qui n'ont pas la tache caractéristique mongole. Encore aujourd'hui, on enseigne dans les écoles de Mongolie de c'est une petite tribut non mongole de sang, mais vivant en Mongolie, qui a traversé le détroit de Bering pour aller peupler l'Amérique. Et ces gens ne ressemblent pas aux Mongols. Ils sont comme les Amérindiens d'ici et vivent encore aujourd'hui en Mongolie.
En terminant, j’aimerais conter une petite histoire que j’ai entendu raconter par une Indienne d’une nationalité amérindienne que j’oublie. Un jour, un homme demande à une Indienne, es-tu une Indienne? Elle lui répond oui. Bien alors où sont tes plumes?, rétorque-t-il. Elle lui réplique aussitôt, j’ai dis que j’étais une Indienne, pas un oiseau! C'était une petite blague plate de Loiselle.''

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