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dimanche 17 janvier 2010

LA VILLE-RÉGION DE ROUYN-NORANDA

Si l'Abitibi-Témiscamingue est sur la carte, c'est grâce à ses citoyens, regroupés au sein d'une foule de communautés plus ou moins populeuses. On en retrouve 18 dans la région d'Amos, 24 au Témiscamingue, 22 en Abitibi-Ouest et 16 à Rouyn-Noranda. Il y a d'abord bien sûr les chefs-lieux: Ville-Marie pour le Témiscamingue, Amos pour la MRC d'Abitibi, La Sarre pour l'Abitibi-Ouest, Val-d'Or pour sa région (MRC de la Vallée-de-l'Or) et enfin Rouyn-Noranda qui est une ville-région et dont les quartiers étaient il n'y a pas si longtemps des municipalités. On parle maintenant de localités ou quartiers, parce qu'on n'a pas déménagé Beaudry, Rollet ou Évain au centre de la ville. Le vécu continue à se faire au sein de chaque agglomération. Voici quelques faits saillants pour la ville-région de Rouyn-Noranda.

La ville de Rouyn-Noranda, ce n’est pas compliqué, c’est l’ensemble du territoire de la région rouynorandienne depuis 2001. C’est pourquoi on dit que c’est une ville-région.
La ville comprend le territoire de l’ex-municipalité de St-Guillaume-de-Granada depuis le 13 décembre 1995 et de l’ancienne municipalité de Lac-Dufault depuis le 29 janvier 1997. Celui de Beaudry s’est ajouté le 9 février 2000.
Aussi, depuis le 1er janvier 2002, les territoires de 12 autres ex-municipalités se sont greffés à la ville-centre : ceux de Arntfield à l’ouest, Bellecombe, Cléricy, Cloutier, D’Alembert, Destor au nord, Évain, McWatters, Montbeillard, Mont-Brun, Rollet et Cadillac à l’est.
On parle maintenant de quartiers ou de localités dans le cas de toutes ces ex-municipalités satellites. Les gens qui vivent au sein de ces petites communautés ou agglomérations continuent évidemment de les appeler par leur nom. La fusion n’a pas entraîné leur déménagement physique au cœur de la ville qui est, depuis le regroupement final, la plus populeuse de l’Abitibi-Témiscamingue.
Le territoire de la nouvelle Ville de Rouyn-Noranda était déjà reconnue comme en étant un dit "d’appartenance" dès la création de la Municipalité régionale de comté de Rouyn-Noranda, vers la fin des années 1970. La Ville de Rouyn-Noranda tient maintenant lieu de MRC. Elle dispose d’un service d’aménagement du territoire, comme la MRC s'en occupait lorsqu'elle était entité autonome. Le territoire des Rouynorandiens est grand : 5967 kilomètres carrés. Près de 40 000 habitants y vivent, la majorité dans le cœur de la municipalité.
On ne peut passer sous silence les premières heures de cette ville considérée comme la Capitale canadienne du cuivre. Noranda et Rouyn, appelées les villes-sœurs ou villes jumelles, ont vu le jour vers le milieu des années 1920 grâce à la découverte d’une mine d’or et de cuivre par le prospecteur Edmund Horne. La mine Horne a cessé ses activités au début des années 1970. La fonderie Horne poursuit toutefois ses opérations. On y retrouve un « smelter » hautement performant sur le plan technologique qui traite du concentré de cuivre en provenance de nombreux pays du monde. Le cuivre n'est toutefois pas transformé à Rouyn-Noranda, malheureusement. Il sort de la fonderie sous forme de gros lingots dotés de pattes en vue d'être accrochés dans des wagons en route pour Montréal-Est où se trouve l'affinerie CCR, propriétaire d'Xstrata Cuivre Canada. Là, on fait des tuyaux, du fil, etc. La nouvelle propriétaire de la fonderie Horne (Xstrata Cuivre Canada, comme pour CCR) prend aussi de plus en plus le corridor du traitement des matériaux complexes et du recyclage. Des réaménagements sont réalisés pour ce faire au sein de la « Cité du Cuivre » qui s’attaque de plus à la réduction des émissions gazeuses et de poussières poly-métalliques contenant des éléments indésirables comme le plomb et l’arsenic.
À Rouyn-Noranda, deux circuits d’interprétation racontent l’histoire de la ville-mère, ceux du Vieux-Rouyn (des Pionniers) et du Vieux-Noranda. Ils permettent de constater l’ampleur que Rouyn-Noranda a atteint depuis ses débuts. Rouyn-Noranda est tellement bien partie qu’on aurait franchement peine à imaginer qu’elle puisse un jour subir une grande dégénérescence. A-t-elle atteint un point de non retour, dans le sens positif du terme? C'est à souhaiter. Actuellement, c’est le mot évolution qui est à la mode quand on parle de cette ville qui fait le pont entre l’Abitibi et le Témiscamingue. L’industrie de la construction y est en plein essor. Des quartiers domiciliaires se développent. De nouveaux commerces s’implantent. Cela témoigne du fait que des secteurs d’activité économique agissant comme des ancres sur le plan économique ont acquis une certaine stabilité. On mise toujours sur l’industrie, mais beaucoup spécifiquement sur celle de la transformation des matières premières et de la manufacture de nouveaux produits, pour l'avenir. Beaucoup reste cependant encore à faire. Mais les régionaux sont travaillants. Fait à noter, une voie de contournement doit être terminée en 2012, à Rouyn-Noranda, ce qui décongestionnera le centre-ville et diminuera le niveau de bruit dans la partie urbaine de la ville. Les parcs industriels en profiteront. On peut dire qu’elle a vraiment le vent dans les voiles, cette belle grande ville qui accueille toujours plein de visiteurs provenant de toute l’Abitibi et de tout le Témiscamingue ainsi que de l'extérieur, de l'Ontario surtout, comme en témoignent les plaques qu'on voit circuler en ville.

Ghislain Loiselle

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